Du pain sur la planche…

mardi 23 octobre 2012
par  J-A
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La rentrée 2012, préparée par Luc Chatel il est vrai, a été difficile. Identique aux précédentes qui ont dégradé de façon sensible le système éducatif avec 30 000 suppressions d’emploi depuis 2008, dont 6 000 pour cette seule année.
Les rares aménagements de cet été, quelques créations de postes surtout dans le primaire, la décharge de trois heures pour les stagiaires, la simplification du livret de compétences, l’abrogation du décret sur l’évaluation sont bien peu de choses par rapport à l’ampleur de la tâche.

Quelques légers progrès donc, mais les problèmes essentiels demeurent. Les effectifs continuent d’augmenter. La situation de T.Z.R. se dégrade. En nombre insuffisant, ils sont de plus en plus affectés sur plusieurs établissements. Les recrutements sont insuffisants pour faire face aux besoins.

On le voit, les réformes imposées par le précédent gouvernement continuent de produire leurs mauvais effets. François Hollande avait fait de l’Education Nationale sa priorité. Il va falloir que le Ministre « se mette sérieusement au travail » s’il veut vraiment s’attaquer à la grande réforme dont l’école a besoin.

Il faudra surtout rompre avec la logique mise en place qui ouvre des perspectives inquiétantes. La ratification du Traité européen, bien que le Président de la République ait pris l’engagement de le renégocier, continuera de produire des effets néfastes sur l’emploi public. Ce n’est pas l’additif sur la croissance qui changera le fond des choses.

Le futur projet de décentralisation est déjà source de bien des inquiétudes. Les demandes des collectivités locales, notamment celles des Régions, font peser des menaces sur le service public. Elles revendiquent l’élargissement de leurs compétences dans le développement économique, la formation et l’orientation. Les Conseil généraux eux réclament le transfert des gestionnaires des collèges.

Au niveau local, bien évidemment cette rentrée au rabais s’est traduite par les mêmes résultats qu’au niveau national. Aujourd’hui la rentrée a pu être assurée sans trop de problèmes dans notre académie grâce aux nombres importants de contractuels, affectés sur des BMP (Blocs de Moyens Provisoires). Ce recours à la précarité doit cesser. Nous devons obtenir, comme cela s’est déjà fait par le passé, un plan de résorption de l’emploi précaire dans l’Education nationale.

Il faudra donc que nous continuions à faire entendre notre voix. Nous avons, nous aussi du pain sur la planche.

La consultation des acteurs du système éducatif « Refondons l’école de la République », mise en place par le Ministère, a été l’occasion pour les membres du S.N.E.S., au niveau académique, d’exposer nos propositions pour améliorer le système.

Les « Etats généraux », initiés par le S.N.E.S., seront aussi un moment privilégié pour faire connaître nos critiques sur le fonctionnement actuel et nos revendications. Il faut que chacun de nous s’empare de ces moments de parole, dans les établissements et au niveau académique. Un C.A. élargie, le 19 octobre à Corte, fera le point de ces contributions. La synthèse nationale se déroulera à Paris le 25 octobre, et servira de base à nos négociations avec le ministère.

Un ci lasciemu purtà in fol’è canzone, aprimu a bocca.



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